Des historiens lancent un appel pour sauver l’Hôtel de la Marine

Des historiens ont lancé un appel au président de la République afin qu’il ne «brade» pas l’Hôtel de la Marine.

L’écrivain Régis Debray et six historiens dont Pierre Nora, Jacques Le Goff et Jean-Noël Jeanneney, ont lancé un appel au président de la République afin qu’il ne «brade» pas l’Hôtel de la Marine, «lieu chargé d’histoire» situé place de la Concorde à Paris. Alain Decaux, Mona Ozouf et Michel Winock sont les autres signataires de cet appel collectif publié dans Le Monde daté de mardi sous le titre «Sauvons l’Hôtel de la Marine». «La France ne perd pas sa mémoire, elle la vend», estiment ces personnalités. (…)

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Sauvons l’hôtel de la Marine à Paris !

Point de vue, Le Monde du 10 janvier 2011

Quiconque éprouve encore un minimum de respect pour le passé national, pour les pierres chargées de symboles et d'une histoire qui touche tous les Français ne peut qu'être révulsé à l'idée que l'hôtel de la Marine, place de la Concorde, soit alloué le 17 janvier – demain ! – sans protestation aucune, affermé, disons le mot : aliéné à un groupe financier international, Alexandre Allard, pour, derrière la façade inchangée, en faire un Barnum commercial assorti de suites de luxe. (…)

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« COMBAT », c’est Camus

Feuilleton, L'Histoire n°359 décembre 2010

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1944, 21 août Au bout de cinq ans de clandestinité, le journal, voix primordiale de la Résistance, paraît au grand jour. Pour un été de fleurs et de flammes.

La feuille, imprimée recto verso, datée du 21 août 1944, porte fièrement le numéro 59, quatrième année. « Il a fallu cinq années de lutte obstinée et silencieuse pour qu'un journal né de l'esprit de résistance, publié sans interruption à travers tous les dangers de la clandestinité, puisse paraître enfin au grand jour dans un Paris libéré de sa honte… » « Au grand jour » … Depuis l'avant-veille, la petite équipe qui va faire Combat libéré est l'arme au pied. La délégation du gouvernement provisoire d'Alger a fait attribuer aux titres clandestins (ils sont treize) les imprimeries et bureaux des quotidiens engloutis dans la collaboration. (…)

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Le fiel ultime de « JE SUIS PARTOUT »

Feuilleton, L'histoire n°358 novembre 2010

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1944, 16 août Une grande heure dans l'histoire de notre presse ? Ce jour là, l'une des publications les plus sombres qui y ait jamais prospéré achevait la course de son déshonneur.

La caricature de Ralph Soupault, en première page de l'ultime numéro de l'hebdomadaire Je suis partout , daté du 16 août 1944, résume parfaitement le ton de cette feuilleton. On y voit Roosevelt enlaçant un gros Juif au nez crochu, fumant cigare et portant gibus, et lui murmurant, à propos de Camille Chautemps – un leader important de la IIIe République auquel on prête le projet de jouer sa carte après la Libération – affublé ici des insignes de la franc-maçonnerie : « Ce Chautemps fera tout à fait notre affaire. » (…)

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Centenaire de l’Association des professeurs d’histoire et géographie

Contribution de l'article "Télévision" à "l'abécédaire du centenaire" dans le N°412, novembre 2010.

 

Télévision

Longtemps, l’antagonisme  fut vif. Jusque dans les années 1970, l’Histoire universitaire se tint, non sans mépris, à l’écart des prestiges et des maléfices du petit écran, tandis que l’ensemble du monde enseignant y voyait un instrument inquiétant, vaguement rival, et destiné en tout cas à cerner les yeux des élèves qui l’avaient trop regardée, aux dépens de leurs devoirs, le soir, et de leur attention, en classe. (…)

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Portrait

Libération du 15 octobre 2010

Portrait par Jean-Pierre Rioux, dans l'édition spéciale "Libé des historiens", à l'occasion des Rendez-vous de l'histoire de Blois.

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A la recherche du temps présent – Les sens de l’histoire

Challenges, le 7 octobre 2010 : à propos des Rendez-vous de l'Histoire de Blois

Comme la vie est quotidienne ! » soupirait Jules Laforgue au fil d'un poème. Pour s'en évader, Clio, première des neuf muses, fi lle de Zeus et de Mnémosyne, propose à profusion d'exquises escapades. Ses séductions apparaissent sans limites, en vérité, pour l'imagination et le songe. Interrogez quelques-uns de ceux qui ont choisi de consacrer leur vie à la recherche en histoire : vous constaterez le rôle déclencheur qu'a joué, dans la vocation de la plupart, le roman historique, de Walter Scott à Victor Hugo (Quatrevingttreize) en passant, bien sûr, par ce maître absolu du genre que fut Alexandre Dumas. (Je vous laisse choisir vos auteurs parmi tous ceux qui y brillent aujourd'hui). (…)

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« Pantagruel » fait de la RÉSISTANCE

Feuilleton, L'Histoire n°357 octobre 2010

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1940, octobre Une histoire courte qui évoque celle de toute la presse clandestine, dont l'essor reste stupéfiant si l'on songe aux difficultés qu'elle a rencontrées.

La Bibliothèque nationale de France recèle, parmi ses trésors, les seize numéros d'une des publications les plus éphémères et les plus emblématiques qui soient. Il s'agit de Pantagruel, qui a la gloire d'avoir été, d'octobre 1940 à octobre 1941, le premier périodique clandestin de la Résistance. Son rédacteur, unique, est Raymond Deiss. L'homme est issu d'une famille alsacienne. Pianiste doué, il a formé son talent en Allemagne mais s'est engagé du côté français dans la Grande Guerre. (…)

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« Marie Claire » ou la révolution des femmes

Feuilleton, L'Histoire n°356 septembre 2010

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1937, 3 mars. Un visage en gros plan à la une, un graphisme à l’américaine : conciliant droits et devoirs, le magazine affiche de nouvelles ambitions pour les femmes.

Le 3 mars 1937, les kiosques mettent en pile et proposent en abondance le premier numéro d’un mensuel qui, destiné au public féminin, est appelé à un bel avenir. Marie Claire est tiré d’entrée de jeu à 500 000 exemplaires et connaîtra une diffusion presque double à la veille de la guerre. Jean Prouvost, l’industriel lainier qui est en passe de hisser Paris-Soir jusqu’à une vente record de 1 700 000 numéros par jour, se lance dans cette aventure avec toute l’énergie et la détermination possibles. (…)

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